L'influent pasteur évangéliste ougandais Aloysius Bugingo, soutien du président Yoweri Museveni, a été blessé mardi soir dans une attaque qui a tué son garde du corps, a annoncé mercredi la police ougandaise, qui a dit enquêter sur cette "tentative de meurtre".
Aucun détail n'était disponible mercredi matin sur l'état de santé du pasteur, qui a été hospitalisé pour des blessures par balles.
L'attaque a eu lieu vers 21H00 (18H00 GMT) dans la capitale Kampala.
"Des assaillants non identifiés ont ouvert le feu sur le véhicule du pasteur Bugingo (....) avant de s'enfuir rapidement à moto", a détaillé le porte-parole de la police de la capitale, Luke Owoyesigire, dans un communiqué.
"Bien qu'il ait été blessé lors de l'attaque, le pasteur Aloysius Bugingo a réussi à mener le véhicule à l'hôpital de Mulago. Malheureusement, son garde du corps, Muhumuza Richard, a succombé. (...) Actuellement, le pasteur Bugingo suit un traitement médical et est sous surveillance", ajoute la police.
Arrivés sur les lieux, les enquêteurs "ont découvert que la scène de crime avait été modifiée", précise le communiqué.
Le pasteur Bugingo est une personnalité controversée en Ouganda.
Il est à la tête du Ministère de la Maison de la prière, l'une des églises pentecôtistes les plus influentes de ce pays religieux d'Afrique de l'Est.
Il possède également ses propres chaînes de télévision et de radio, qu'il utilise pour aficher son soutien inconditionnel au président Museveni et, depuis récemment, à son fils Muhoozi Kainerugaba, considéré comme le potentiel successeur du chef de l'Etat âgé de 79 ans.
Ce soutien au président, qui dirige l'Ouganda d'une main de fer depuis 1986, lui attire régulièrement les foudres de l'opposition, qu'il critique ouvertement dans ses prêches.
La Rédaction (avec AFP)